Art’ifice

Du 03/11/2022 au 14/05/2023, le CAPC musée des arts contemporains de Bordeaux présente l’exposition collective Barbe à Papa réunissant les œuvres de 50 artistes. Construite comme une fête foraine au ralenti, l’exposition réfléchit aux mécanismes communs entre l’art contemporain et ces festivités.  

 

Effervescence  

La fête foraine, cet espace où les yeux s’émerveillent : une atmosphère reconstituée dans la nef et mezzanines du CAPC. Comment s’y rendre ? Les lumières sur la façade du musée guideront vos pas. Une fois entré, les sept lettres WELCOME qui surplombent les arches de Ghislaine Leung, vous inviteront à découvrir l’exposition à l’image d’une fête foraine. Imaginez-vous enfourcher les chevaux du carrousel de Bertille Bak et déambuler entre les murs du musée afin d’y découvrir les emblèmes de ces festivités. Vous y reconnaîtrez Mickey, représenté par Eliza Douglas mais encore Barbe à Papa, une peinture de Lutz Bacher. Vos yeux s’élèveront devant les œuvres spectaculaires de Natacha Donzé, ils scintilleront face aux écrans LED de Miriam Laura Leonardi. Les sucettes en verre de Thomas Liu et le pop-corn d’Alfredo Aceto éveilleront vos papilles. Petits et grands vous serez transportés dans ce festival de sons, de couleurs et de lumières.  

 

L’envers du décor  

Marcher sur la tête devient possible avec les lunettes dessus-dessous de Carsten Höller qui vous permettront de découvrir l’exposition différemment. À travers cet univers féerique, Barbe à Papa réfléchit à la nature de toutes œuvres : l’art est-il une attraction ? L’exposition est une expérience visant à nous faire appréhender l’histoire culturelle et matérielle de la fête foraine. Par la diversité des médiums, les artistes nous dévoilent ses revers et dissonances. Projeté lors de l’exposition universelle de Chicago en 1893, nous pouvons y découvrir le film de l’opération des sœurs siamoises Radica et Doodica Neik. Barbe à Papa révèle la fascination des foules pour l’abominable et interroge le rapport entre mort et fête. Citons aussi l’œuvre de Cécile di Giovanni représentant l’hôtel du tueur en série H.H. Holmes. Une exposition qui nous invite à découvrir l’envers d’une fête foraine.  

Infos pratiques : 7 rue Ferrère, 33000 Bordeaux, France.
Ouvert de 11h à 18h sauf les lundis et jours fériés.
Entrée gratuite le premier dimanche de chaque mois (sauf juillet et août).  

Elsa Baudia